Balade de 4 km avec 30 sites Art Déco, (plus ou moins remarquables) et beaucoup d'habitations ou d'ateliers d'artistes.
Prévoyez plus de 2 h ou faites là en deux fois !
Le point de départ est 14 Rue Georges Braque, une très jolie impasse bucolique à l’Ouest du Parc Montsouris…
N'oubliez pas de charger l'itinéraire Google Maps
Partie 1 - 1 km
- 14 Rue Georges Braque : Villa d'artiste moderne : villa-atelier, conçue spécifiquement pour un artiste. Construite en 1929 par l'architecte Raymond Fischer pour le peintre chinois M. Oui. La maison est représentative du mouvement moderne, avec ses volumes géométriques, ses façades blanches épurées et ses menuiseries métalliques noires. La rue a été renommée en 1976 en l'honneur du célèbre peintre Georges Braque, qui y a également habité.
- 5 Rue Georges Braque Villa-atelier d'André Derain : Ce bâtiment est une villa-atelier qui a été construite pour le célèbre peintre et sculpteur André Derain (1880-1957) en 1930. Il fut l'un des fondateurs du fauvisme. L'architecte est Marcel Zielinski, un élève de Robert Mallet-Stevens. La villa est un parfait exemple du style moderniste qui caractérise la rue. Elle se distingue par son purisme, ses lignes épurées et sa façade d'un blanc immaculé, contrastant avec les menuiseries en métal noir. La disposition des volumes et l'éclairage de l'atelier étaient des éléments clés de la conception.
- 8 Rue Georges Braque (en face) : La Villa Zielinsky - Résidence atelier de Georges Braque : Le bâtiment est une villa-atelier construite en 1932 par l'architecte David Zielinsky pour lui-même. C'est un exemple notable du courant moderne, avec des lignes épurées et une façade simple qui mettent en valeur les volumes et la lumière.
- 14 Rue Nansouty : La Villa Guggenbühl : C'est la villa-atelier la plus célèbre de la rue. Construite entre 1926 et 1927, elle a été conçue par l'architecte André Lurçat, l'un des figures les plus importantes du mouvement moderne en France. La maison est représentative de l'esthétique du Purisme et de la sobriété architecturale de l'époque. La rue Nansouty fait partie d'un réseau de petites rues et d'impasses qui abritent une concentration exceptionnelle de villas-ateliers conçues au début du XXe siècle pour des artistes par des architectes modernistes. Ces maisons se caractérisent par des lignes épurées, de grandes baies vitrées pour capter la lumière des ateliers, et l'utilisation de matériaux modernes
- 2 Sq. de Montsouris - Maison Gaut Conçue par les célèbres frères Auguste et Gustave Perret en 1923. Initialement, le projet avait été confié à Le Corbusier, mais il a finalement été réalisé par les frères Perret. La Maison Gaut est un excellent exemple de l'architecture du Mouvement moderne, mettant en avant les principes architecturaux de la sobriété et de la fonctionnalité.
- Sq. de Montsouris : une charmante rue privée et pittoresque, ouverte en 1922, à côté du parc du même nom. Longue de 210 mètres, elle est bordée de maisons mitoyennes aux styles architecturaux variés, créant un mélange éclectique d'Art Nouveau, d'Art Déco et d'inspirations modernistes. Ce lieu est célèbre pour avoir été un refuge pour les artistes, et a vu des noms tels que l'acteur Johnny Depp y vivre dans les années 2000.
- 53 Av. Reille : Maison Ozenfant - Construite entre 1922 et 1924, cette maison-atelier est une œuvre majeure du célèbre architecte Le Corbusier, qui l'a conçue pour le peintre Amédée Ozenfant. Elle est considérée comme l'une des premières réalisations parisiennes de Le Corbusier et un exemple important du style puriste. La maison se caractérise par sa façade blanche épurée, ses grandes verrières et ses fenêtres en longueur, conçues pour optimiser la lumière naturelle dans l'atelier du peintre. La maison est inscrite aux Monuments historiques depuis 1975.
- 49 Av. Reille, Maison Atelier d’artiste
- Rue Henri Regnault : Immeuble de 8 ateliers d’artistes construit en 1927,
- 15 Rue Henri Regnault : immeuble d’habitation construit en 1931, avec de belles sculptures sur les 2 entrées du 13 et du 15
- 38 Rue du Père Corentin : Bel immeuble classique construit en 1927, bâtiment de 7 étages rénové en 2018.
Partie 2 - 800 m
- 38 Rue du Père Corentin
- 5 Rue Marie Rose : Couvent Saint-François - Le couvent a été construit entre 1934 et 1935 par les architectes Victor Blavette, Paul Gélis et Louis Jean Hulot. L'édifice, en brique, s'inspire de l'architecture bénédictine, avec des références surprenantes au style gothique. La chapelle a été inaugurée en 1936. Visitez l’intérieur…
- 19 Rue du Père Corentin - bel immeuble avec angle arrondi, pas Art Déco, construit en 1951 dans le style du Mouvement moderne
- Villa Seurat, je vous invite à cliquer sur ce lien pour en savoir sur cette jolie impasse https://cartefrancead.over.blog/2025/04/la-villa-seurat-histoire-et-photos.html
- Atelier musée Chana Orloff - dédié à la sculptrice majeure du XXe siècle, Chana Orloff (1888-1968), née en Ukraine, arrive à Paris en 1910. Elle s'installe à la villa Seurat dans un atelier construit pour elle en 1926 par Auguste Perret. Ce lieu devient un centre vivant de l'effervescence artistique de l'École de Paris et rassemble près de 200 œuvres de l'artiste, dont des sculptures en bronze, béton ou terre cuite. L'atelier se caractérise par une architecture fonctionnelle et lumineuse typique de Perret, préservée dans son état d'origine.
- 11 Rue Saint Yves - Cité du Souvenir - Chapelle St Yves - Cité construite en béton armé revêtu d'un parement de briques de 1926 à 1930 à l'initiative de l'abbé Alfred Keller par les architectes F. Besnard et D. Boulenger. Destinée aux victimes de la grande guerre la cité comporte une chapelle en rez-de-chaussée d'immeuble dont le décor est confié à Georges Desvallières (peintures et vitraux : un soldat mort emporté par le Christ les Saintes Femmes au tombeau Nativité ...) un des fondateurs en 1919 des Ateliers d'Art Sacré.
- 5 Rue Gauguet - La Villa Schempp : maison-atelier emblématique du Mouvement moderne, construite pour le collectionneur et marchand d'art américain Théodore Schempp en 1930 par l'architecte Marcel Zielinski. Théodore Schempp (1904-1988), d'abord pianiste puis marchand d'art, fréquente Paris dès les années 1920 et travaille avec de grands artistes cubistes et abstraits ainsi que de célèbres collectionneurs américains. En 1930, il commande cette villa pour y installer son atelier en plein cœur du quartier Montparnasse, alors épicentre de l'avant-garde artistique internationale. Conçue par Marcel Zielinski, la villa se distingue par le vocabulaire du « style international » : volumes épurés, fonctionnalité, grandes verrières, double hauteur pour les deux ateliers superposés, balcons « Paquebot ». La villa est l'un des exemples parisiens du Mouvement moderne, comparable aux œuvres de Le Corbusier ou Mallet-Stevens, mais signée d'un architecte moins connu. Outre Schempp, la villa a accueilli dans les années 1950 le peintre abstrait Hans Hartung, qui installent leur atelier sur place. Hans Hartung a supervisé une surélévation du bâtiment en 1959, ce qui renforce son caractère « atelier d'artiste » spacieux et éclairé.
- 7 Rue Gauguet Maison de Nicolas de Staël La villa-atelier du n°7 a été construite en 1931 par l'architecte Marcel Zielinski, qui a également conçu d'autres villas et ateliers dans la même rue. L'édifice est de style moderniste, caractérisé par des volumes en retrait et une grande tourelle carrée abritant la cage d'escalier. L'atelier, avec ses huit mètres de hauteur sous plafond et sa grande verrière, était parfaitement adapté aux besoins d'un peintre Nicolas de Staël s'y installe en 1947. Cette période, qu'il partage avec sa nouvelle femme, est une phase de consolidation et d'épanouissement dans sa carrière. L'atelier devient son point d'ancrage. C'est là qu'il abandonne la peinture de chevalet pour travailler directement sur des toiles posées à même le sol. C'est aussi à cette adresse qu'il peint l'une de ses œuvres les plus célèbres, le tableau sobrement intitulé « Rue Gauguet », réalisé en 1949 et aujourd'hui conservé au Musée de Boston. Ce tableau, avec ses blocs de couleurs superposés, illustre sa quête de synthèse entre abstraction et figuration. Nicolas de Staël quitte la rue Gauguet pour s'installer à Antibes en 1954, où il mettra fin à ses jours en 1955. L'histoire du 7, rue Gauguet reste donc intimement liée à cette période de maturité artistique.
- 36 Rue des Artistes - Un immeuble d'ateliers d'artistes (pas art Déco mais joli et sur notre route…) Cette rue a été ouverte en 1853, et l'immeuble a été construit en1914 abrite des ateliers d'artistes, juste avant la période Art Déco. Ces constructions étaient conçues pour répondre aux besoins spécifiques des peintres et sculpteurs, avec des verrières et de vastes espaces de travail. Ce complexe, à l'instar de la célèbre Villa Seurat ou la Cité Fleurie, étaient prisés par les artistes en raison du faible coût des terrains et de la proximité du quartier de Montparnasse, alors un centre névralgique de la vie artistique parisienne.
Partie 3 : 2 km
- 50 Av. René Coty - Il faut levez la tête pour le voir ! - hôtel particulier construit en 1928, sur un terrain mis aux enchères par la Ville de Paris en 1927. Le bâtiment a été conçu par Lemordant lui-même, en collaboration avec l'architecte Jean Launay. Il est parfois désigné comme la "Villa atelier Montsouris" ou "Hôtel particulier pour un artiste peintre". Une conception unique : La maison a été conçue pour un artiste, avec un grand atelier baigné de lumière naturelle grâce à une large verrière. L'architecture du bâtiment est remarquable par sa forme en "proue de navire" et son soubassement aveugle, une particularité qui s'explique par la présence, derrière, du réservoir de la Vanne. Un tragique paradoxe : L'histoire de l'hôtel est d'autant plus poignante que Lemordant a perdu la vue dans les tranchées durant la Première Guerre mondiale. Il a conçu son atelier maison en modelant des maquettes en argile, et bien que sa vue soit partiellement revenue après de multiples opérations, il n'a jamais pu pleinement utiliser son atelier. Un legs posthume : Jean Julien Lemordant est décédé en 1968 des suites de blessures causées par une grenade lacrymogène lors des événements de mai 1968. Il a légué la maison et l'ensemble de son œuvre à son amour de jeunesse, Marguerite Cazenavette. La maison appartient aujourd'hui à ses descendants.
- 11 Rue d'Alésia – Bel immeuble construit en 1935 et se dresse sur 8 étages avec les codes classiques de l’architecture Art Déco : briques rouges, pierre, lignes droites et sculptures, avec une jolie rangée de 5 oriels qui allègent l’édifice. Il a été le domicile parisien de Marie-Thérèse Auffray (1912-1990), une résistante et artiste-peintre. En son honneur, le jardin qui se trouve à l'arrière de l'édifice a été nommé "jardin Marie-Thérèse Auffray"
- 5 Imp. Reille - Belle façade industrielle (Ce n’est pas de l’Art Déco, mais c’est joli et c’est sur notre route) L'immeuble aux numéros 3 et 5 de l'impasse a été construit dans les années 1890 pour la société Arjomari-Prioux, un important nom de l'industrie papetière française. Conçu par les architectes Barberot et Laurent, il se distingue par son architecture industrielle, avec une façade en briques bicolores, une charpente en fer et un portail surdimensionné. Il servait à la fois d'entrepôt pour les lourdes bobines de papier et de manufacture pour le papier à cigarettes de la marque "Alésia", qui était distribué aux soldats pendant la Première Guerre mondiale.
- 6 Rue de la Colonie : Petit immeuble industriel - Le nom de la rue de la Colonie provient d'une "colonie" de chiffonniers qui s'était établie sur ce terrain alors vierge. Le bâtiment a été érigé en 1920. Son usage premier était celui d'un entrepôt, pour les industries du quartier. En 1998, transformation de l'entrepôt en un immeuble d'habitation avec des ateliers d'artistes. Cet immeuble illustre la mutation du quartier de la Butte-aux-Cailles, passant d'un environnement ouvrier et industriel à un quartier résidentiel tout en conservant, dans ses structures, les traces de son passé.
- 26 Rue Boussingault : Bel immeuble d’habitation construit entre 1915 et 1919 avec façade brique et pierre. Belle faïencerie sous les fenêtres.
- 22 Rue Auguste Lançon Immeuble d'habitation d’angle, de style « Néo Art Déco » construit dans les années 1960 !. A proximité immédiate de la Cité Florale, un mini-quartier pittoresque et préservé, composé de petites maisons construites entre 1925 et 1930 sur une ancienne zone marécageuse de la Bièvre. Si vous avez du temps faites le tour dans les rues de cette superbe micro-cité pittoresque
- 55 Rue Auguste Lançon Immeuble construit en 1920, avec un style un peu chargé, de belles sculptures florales, sous et sur, le balcon de la fenêtre au-dessus de l’entrée. Un petit bowwindow et une double terrasse à colonnade lui donnent une certaine fantaisie.
- Ateliers Jean Perzel : Superbe immeuble Art déco de l'architecte Michel Roux-Spitz, qui abritait des ateliers d'artistes. Ce bâtiment, construit en 1930, fait partie de sa "série blanche" est inscrit aux Monuments Historiques.
- 21 Rue Gazan - Ateliers artistes construits en 1930 par l'architecte Jean-Marie Pelée de Saint-Maurice et le verrier Barillet. L'immeuble est représentatif de la vague de "logements-ateliers" qui ont été construits à cette époque dans les quartiers périphériques de Paris, inscrit Monuments Historiques en 2013. L'immeuble a abrité l'atelier de l'artiste peintre et résistante Marie-Thérèse Auffray de 1942 à 1970. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle y a caché des alliés pour les aider à s'échapper. Le peintre japonais Yasse Tabuchi y a également vécu.
FIN de la balade !
Pour faire cette balade vous aurez besoin de télécharger le lien de la balade Google Maps en cliquant la
Je vous propose de partir devant le 14 Rue Georges Braque, une très jolie impasse bucolique à l’Ouest du Parc Montsouris…
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Lorsque vous serez au point départ, avec votre mobile vous serez géolocalisé et vous suivrez le fil bleu de cette balade selon l'itinéraire du fil d'Ariane.
Vous pouvez rejoindre l'étape d'après en cliquant sur la lettre du point suivant, vous serez alors guidé en mode dynamique par votre GPS (en mode piéton)
Bonne balade 🙂 🙂
Merci de publier :
- vos photos des belles façades sur la page Face Book de « France Art Déco »
- vos remarques sur le parcours lui même, dans les commentaires de ce blog..
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